Lire la musique à la guitare, le guide du « pauvre » 

5 astuces de lecture 

Evidemment, le mot « pauvre » n’est pas à prendre au pied de la lettre! D’entrée de jeu, ce titre pourrait sembler un peu provocateur, en fait il n’en est rien! Il s’agit davantage de l’expression d’une méfiance face à ce déluge d’informations qui fusent de toute part dans nos vies, plutôt que d’une réelle discrimination.

Toutes ces informations nous assomment, cherchent avant tout à mobiliser notre temps d’attention. Elles revêtent souvent une dimension marketing non avoué évidemment, en essayant de nous faire croire qu’elles sont essentielles. Je déplore qu’il devienne si difficile d’y échapper.  Elles nous désincarnent de l’instant présent, essayent de nous soustraire à ce qui compte vraiment pour nous. Face à toutes ces sollicitations, le temps devient souvent le parent pauvre de notre existence. Le terme pauvre est donc à prendre ici comme analogie par rapport à ce temps qui fuit de toute part. J’ai personnellement de plus en plus de mal à colmater cette fuite. Nous coulons dans ce temps qui s’enfuit et nous ne savons pas nécessairement comment écoper, comment retrouver un semblant de recul et quelque part de dignité! Si l’on considère ce phénomène comme une constante dès lors intangible dans notre vie, qu’elle pourrait-être une approche directe, « straight to the point », afin d’améliorer son niveau de lecture à la guitare? 

Comme le disait mon prof de composition : »On ne parle jamais aussi bien que des expériences que l’on a vécues personnellement  » (à prononcer avec un gros accent américain). Voici donc la méthode que j’utilise lorsque j’ai peu de temps devant moi, c’est à dire à peu près tous le jours 😉

  1. Choisir une partition qui corresponde à votre niveau, car il est inutile de viser trop haut. La musique se travaille sur le long terme, donc inutile de griller toutes ses cartouches à la fois (principe d’économie bienveillante). 
  2. « Solfier » ensuite la lecture en disant le nom des notes en tenant compte des rythmes indiqués. A cet effet, le tempo sera toujours un nano-poil au-dessus de votre zone de confort.
  3. Vérifier le registre dans lequel la lecture se déroule, à savoir l’espace entre la note la plus aigue et la plus grave. Cela permet de délimiter la position sur le manche où les notes seront le plus facilement accessibles. 
  4. Visualiser mentalement les notes sur le manche tout en les lisant, avec l’aide d’un métronome. Si votre niveau de solfège vous permet d’entendre mentalement les sons, faites le! 
  5. Jouer la partition sur l’instrument sans s’interrompre, avec l’aide d’un métronome. 

Voilà, j’espère ne pas avoir trop consommé de votre temps!  

Une dernière chose, dans le meilleur des mondes (qui n’existe pas) je m’efforce de lire au moins 30 minutes par jour.

A propos du mouvement des yeux lorsque vos lisez une partition :

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